L’ InVS en flagrant délit de tromperie

L’ InVS, établissement public de l’Etat sous la tutelle du ministère de la santé, chargé de la surveillance et de l’observation permanente de l’état de santé de la population, occulte des informations importantes et s’appuie sur des bases erronées pour masquer la vérité sur l’impact de Tchernobyl sur la santé des français.
Le ministère de la santé interrogé met 3 mois pour accuser réception du courrier co-signé ci-joint du 2 juin 2016.
Après la hausse constatée et importante depuis 3 décennies des cancers de la thyroïde pour les différentes tranches d’age nous attendions logiquement la publication des taux d’incidence pour les cohortes nées depuis le 2eme semestre 1987, c’est à dire celles qui n’ont pas été exposées aux iodes radioactifs de Tchernobyl, or ces données manquent cruellement au rapport de l’InVS publié dans le BEH (bulletin épidémique hebdomadaire) du 26 avril 2016.
il est évident qu’une cassure de la courbe d’incidence des cancers de la thyroïde de l’enfant et de l’adolescent signerait incontestablement l’impact majeur de Tchernobyl vis à vis des autres explications (excès de dépistage, exposition aux produits chimiques, irradiations médicales…). En gardant à l ‘esprit que cette cassure peut être atténuée par les effets cancérigènes à plus long terme des césium radioactifs sur la thyroïde, comme le signalent certaines publications scientifiques.
Le RNTSE (registre national des tumeurs solides de l’enfant ) du CHU de Nancy, qui centralise depuis 1999 les taux d’incidence des cancers de l’enfant en France, a lancé en 2006 un programme de recherche sur le cancer de la thyroïde de l’enfant dont, curieusement, le financement est assuré par EDF ; le résultat, prévu fin 2010, n’est pas retrouvé à ce jour… Pourquoi ?
Dans une étude approfondie publiée dans le BEH d’avril 2006, l’InVS s’appuie sur des bases fausses pour dissimuler l’impact de Tchernobyl sur les enfants en partant du principe que des enfants nés après le 1er juillet 1986 n’ont pas été en contact avec les radioéléments de Tchernobyl.
Deux erreurs fondamentales dans cette assertion !
1) la plupart des radioéléments du nuage de Tchernobyl sont toujours présents dans l’environnement et les produits alimentaires en juillet 1986 et même bien après. Rappelons que les césium 137 et 134 ont respectivement des demi-vies de 30 ans et 2 ans ; même l’iode 131 ( d’une demie vie de 8 jours) très présent se retrouve dans les produits laitiers et végétaux en juillet dans certaines régions et dépisté dans les thyroïdes humaines.
2) les enfants nés entre le 1er juillet et janvier 1987 ont pu être contaminés à l’état de fœtus , les radioéléments traversant la barrière placentaire et les thyroïdes fœtales sont actives dès la douzième semaine. Les fœtus sont les organismes les plus vulnérables à une pollution nucléaire ou a une irradiation en raison de la multiplication rapide des cellules , cela n’est pas discutable. D’ailleurs les directives européennes interdisent aux travailleuses enceintes d’occuper des postes où elles seraient professionnellement exposées à des rayonnements ionisants.

Il est impossible que les équipes de scientifiques et les comités de lecture puissent ignorer tout cela !
Par ailleurs l’InVS passe totalement sous silence l’importante « épidémie » de thyroïdite de Hashimoto qui sévit en France depuis 3 décennies.
La seule explication est le dévoiement orchestré pour protéger l’industrie nucléaire.

Quoiqu’il en soit, ces publications scientifiques susceptibles de servir de référence en matière de radioprotection ou d’argument judiciaire sont INACCEPTABLES.
Sans une correction rapide et cohérente des deux publications de l’InVS (devenu maintenant « agence nationale de santé » depuis mai 2016) dans le BEH nous demanderions la démission de Madame la Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits de la femme.
Fait le 2 octobre 2016

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