Comptes rendus des réunions au Ministère, et la dérive du système de Santé

  1. Le rendez vous à L’ANSM du 16 octobre 2017

1) L’AFMT n’a pas validé le compte rendu de la réunion du 28 septembre,

Nombreuses interventions de l’AFMT ont été omises, ainsi nous demandons à ce qu’il soit modifié. (voir en annexe)

2) La réunion du 16 octobre

Troisième fois qu’on nous explique le pourquoi de la nouvelle formule…. Alors que seul 218 notifications de pharmacovigilance avaient été faites  sur plusieurs années pour l’ancienne. Entre avril et le 15 septembre 2017, il y en a eu 15.000 de déclarations de pharmacovigilances reconnues,  le chiffre est sûrement beaucoup plus élevé étant donné le blocage dans les services respectifs… Donc l’ancienne formule avait causé nettement moins de réclamations. En plus il faut s’entendre dire que pour les notifications il y a le quantitatif et le qualitatif… Donc de quelque sorte ils reviennent sur « l’effet » médias!

l’AFMT attend le compte rendu de cette nouvelle réunion et s’est exprimée sur le fait que hélas, cette réunion n’a  pas été enregistrée afin d’informer ses adhérents et demande d’avoir les  documents de synthèse rédigés par la Direction Générale de la Santé.

L’AFMT a été profondément blessée par le représentant présent de l’Ordre des médecins Le docteur Pierre Louis DRUAIS des Yvelines dont le rôle aurait du être celui d’un accompagnateur des malades plutôt celui d’un juge!

Lors d’une discussion sur les gouttes de Thyroxine SERB  il est intervenu en disant  « que les médecins n’avaient pas à obéir aux « caprices » des malades.

Patrice Rodien représentant des endocrinologues a également affirmé » « l’effet nocebo n’est pas diffamatoire c’est comme une jambe coupée qu’on ressent encore après…. »

D’autre part L’AFMT a été particulièrement outrée de voir le numéro vert  de l’ANSM dérivé volontairement vers nos permanences téléphoniques sans notre accord, sans même que nous le sachions. Nous ne sommes pas médecins et n’est ce pas aussi une manière insidieuse  de nous épuiser dans cette crise? Le doute est permis

Nous demandons les diaporamas des deux réunions afin de les partager à nos adhérents.

La libération des stocks de L Thyroxine Henning sera à ce jour mais nous restons dubitatif sur les quantités nécessaires et la suite qui sera donnée.

Nous aurons le choix…. Mais ce seront les médecins qui sous la gouverne du Ministère auront le droit de prescrire une formule ou une autre.

A partir de la mi novembre des stocks supplémentaires de L Thyroxine Henning devraient se libérer grâce à l’obtention des normes Autorisation de Mise sur le Marché du produit. Croisons les doigts!

Le 17 octobre nous étions à l’Assemblée Nationale

Afin de rencontrer le Député  Jean Pierre DOOR,

1)Pour lui présenter nos doléances dans cette affaire cinique

2)Demander le retour à l’ancienne formule pour bon nombre d’entre nous.

3) lui faire part de notre  critique sévère vis à vis de l’ANSM et sa gestion de cette crise sanitaire

4)Demander que soient pris en compte des  souffrances des malades et les plaintes en cours

5) Présenter  notre rapport fait sur la réunion du 28 septembre  à l’ANSM et qui n’a pas été pris en compte.

Nous avons également remis notre communiqué de presse.

L’échange nous a semblé positif.

 

 

(Le matin L’ANSM était perquisitionné.)

 

Remarques faites par l’AFMT sur cette première réunion remises au Député DOOR à l’assemblée nationale le 17 ainsi que les conclusions que nous tirons sur le rapport de l’ANSM

Rapport de la réunion du 26 septembre émanant de la Direction Générale de la Santé et de l’ANSM

Médicaments à base de lévothyroxine
Réunion avec les associations de patients
26 septembre 2017
1. Document Patients
2. Document Professionnel de santé
3. Liste des participants
Introduction par la DGS :
La DGS précise que cette réunion est le début d’un processus régulier de rencontres, dans la suite des annonces de la ministre dans son communiqué de presse du 15 septembre, à savoir :
– la diversification thérapeutique d’ici le 15 octobre : la question du stock et des modalités pratiques de délivrance sera abordée ce jour.
– La mise en ligne par l’ANSM des documents de bioéquivalence : ce sujet sera abordé
lors d’une prochaine réunion.
– Le lancement d’une mission sur l’information des patients sur les médicaments, dont le pilotage est confié au Docteur Gérald Kierzek (annonce aux médias ce matin même par la ministre). Sa réflexion portera sur l’information des professionnels de santé et des patients par les autorités publiques, les professionnels de santé et les associations de patients.
La DGS est d’accord avec le principe de la pluridisciplinarité du comité de suivi qui aura pour objectif de suivre l’arrivée des alternatives et de traiter les demandes et questions des associations. Les réunions seront programmées à échéances régulières (plus fréquentes au début), une première réunion se tiendra mi-octobre. AFMT et VST font part d’un climat dégradé entre les patients et certains prescripteurs et s’interrogent sur la gestion du « circuler il n’y a rien à voir » auquel ils ont été exposés.
L’AFMT met en garde sur une forme de précipitation et revendique la nécessité d’obtenir des données sûres en termes de pharmacocinétique et de pharmacologie.
AFMT et VST remettent en cause le fait que les études de bioéquivalence soient réalisées sur des volontaires sains. Ces sujets seront revus en comité de suivi.
L’ANSM précise que le contrôle des lots de Lévothyrox nouvelle formule a montré une conformité des lots en termes de substance active et d’excipients. Les résultats ont confirmé la stabilité et la bonne qualité de cette formule (sans produit de dégradation ni impureté). Les bulletins d’analyse sont disponibles sur le site de l’ANSM depuis vendredi 22 septembre.
L’AFMT a souligné que le schéma d’ensemble est une bonne stratégie et s’interroge sur la diffusion de l’information aux professionnels de santé, dans un contexte de « changement de discours ».
La DGS précise qu’une réunion d’information des professionnels de santé a eu lieu le matin même à l’ANSM et que l’information doit être faite par les professionnels de santé mais aussi par les associations de patients.
Présentation par l’ANSM de la diversification de l’offre thérapeutique :
L-Thyroxin Henning comprimé sécable du laboratoire Sanofi sera disponible en pharmacie à partir du 15 octobre. Ce médicament princeps est commercialisé depuis de nombreuses années en Allemagne (dossier d’AMM avec études cliniques) où il est prescrit à plus de 3 millions de patients. Les dosages de 25, 50, 100 et 150 µg seront disponibles dans un premier temps (sauf le 75, 175 et 200 µg). Les boîtes de 100 comprimés seront importées d’Allemagne. Les notices traduites en français seront remises aux patients par les pharmaciens. Ce médicament ne contient pas dans sa formulation les excipients comme le mannitol, le lactose, ou l’acide citrique. Il contient de l’Amidon de maïs prégélatinisé, de l’amidon de maïs, de la cellulose microcristalline, du carbonate de sodium anhydre, du
thiosulphate disodique, de la silice colloïdale et de l’huile de ricin hydrogénée.
Par la suite, une demande d’autorisation de mise sur le marché du laboratoire permettra une commercialisation pérenne du produit en France.
VST attire l’attention sur le fait que deux médicaments auront un début de dénomination commune la L-Thyroxine HENNING et la L-Thyroxine en gouttes.
Le laboratoire Serb a augmenté la production du médicament L-Thyroxine Serb, solution buvable en gouttes (de 6000 flacons / semaine à 13 ou 15000 flacons /semaine) Cependant, cette production restant limitée, son utilisation doit être réservée prioritairement aux enfants de moins de 8 ans, aux personnes qui présentent des troubles de la déglutition et aux patients ayant déjà eu une prescription de cette spécialité avant le 31 d’août 2017. Les
restrictions pourront être desserrées à l’arrivée d’alternatives mi-octobre.
L’utilisation de la L-Thyroxine serb présente des particularités : une goutte contient 5 µg et le médicament doit être conservé au réfrigérateur.
Euthyrox comprimé sécable du laboratoire Merck, équivalent du Levothyrox ancienne formule sera temporairement disponible dès le 2 octobre. Les stocks, en provenance d’Allemagne, seront mis à la disposition du marché français et permettront de couvrir les besoins de 90 000 patients sous forme de conditionnement trimestriel. Le médicament sera également accompagné d’une notice traduite en français remise par le pharmacien.
Afin de permettre une fluidité de dispensation pour les patients, une gestion au plus près des stocks sera effectuée au niveau des grossistes.
A ce stade, cette situation temporaire d’importation d’Euthyrox est estimée entre 6 mois et un an maximum, afin de ne pas faire changer les patients de façon consécutive (switch) de traitement. Compte tenu du devenir de l’ancienne formule dans les pays européens, le nombre de patients sera en tout état de cause limité. Des échanges sont en cours sur les capsules molles de Genévrier concernant les stocks mobilisables, les capacités de production et le souhait du laboratoire de mettre leur produit à disposition en France. Se pose la question des prétentions tarifaires du laboratoire et il est rappelé que des conditions financières sont du ressort du CEPS, instance nterministérielle. Il
est rappelé également que la ministre souhaite que les différents médicaments aient le même niveau de prise en charge pour les patients.
France Assos Santé exprime une attention particulière sur le nombre de traitements alternatifs disponibles (100 000 patients pour L-Thyroxine HENNING, 90 000 pour EUTHYROX
et 50 000 pour L-Thyroxine gouttes) estimé faible dans un premier temps.
Sur les modalités de prescription L’ANSM rappelle que la majorité des patients traités par Lévothyrox ne présente pas d’effets indésirables ou des effets indésirables transitoires. Si l’équilibre thyroïdien du patient est
atteint, ou en voie de stabilisation, le traitement ne doit pas être modifié.
Pour les patients traités avec la nouvelle formule et présentant des effets indésirables, un ajustement posologique doit être effectué, chaque patient ayant un point d’équilibre individuel. Ce n’est qu’en cas d’effets indésirables persistants, malgré un équilibre hormonal, qu’un changement de spécialité peut être envisagé, prioritairement vers la spécialité LThyroxin
Henning du laboratoire Sanofi. Pour les quelques patients en situation d’impasse, la solution buvable L-Thyroxine Serb peut être une alternative thérapeutique, tout en prenant en compte la nécessaire priorisation de la prescription aux enfants de moins de 8 ans, aux personnes présentant un trouble de la déglutition. La spécialité Euthyrox du laboratoire Merck pourra être prescrite en dernier recours, sachant qu’il s’agit d’une solution
temporaire et que le patient devra être un jour à nouveau switché avec une réinstauration de phase d’adaptation. Aucune initiation de traitement ne doit être réalisée avec Euthyrox.
Les prescriptions devront se faire en nom de marque de la spécialité et il n’y aura pas de possibilité de substitution par le pharmacien.
Les questions des participants portent sur les volumes, les excipients, les bioéquivalences, la levée des restrictions sur la L-Thyroxine, les spécialités sous forme de capsules molles ainsi que sur le prix des alternatives et ses conséquences pour les patients.
Les informations relatives aux volumes et aux excipients figurent dans le tableau ci-joint. S’agissant de la levée des restrictions sur la L-Thyroxine, la DGS précise qu’elle ne pourra avoir lieu avant la mi-octobre pour ne pas prendre de risque de rupture. La prise en charge par l’assurance maladie obligatoire et complémentaire sera sans changement pour les
patients. VST souligne que les conditionnements trimestriels ne sont pas forcément adaptés aux phases de recherche d’équilibre hormonal.
L’AFMT relève qu’il n’est pas acceptable qu’il y ait eu un monopole. Elle souligne qu’il est impossible aux patients de déclarer les effets indésirables sur internet compte tenu de la difficulté à remplir le formulaire et que beaucoup de patients « courent derrière un hypothétique équilibre thyroïdien » et ne déclarent pas leur effets indésirables. Elle considère qu’il convient d’inciter à un choix durable d’un traitement et mettre fin au discours selon lequel « il y a du poison » dans la nouvelle formule.
Modalités de prescription et de délivrance :
La DGS précise que la ministre s’est engagée à une importation de stock de Levothyrox ancienne formule. Pour autant, l’ensemble des patients ne pourra en disposer et l’inverse ne serait pas souhaitable. Le message se doit d’être clair : les personnes qui ne ressentent pas de symptômes avec le Lévothyrox nouvelle formule poursuivent leur traitement car cette formule a une plus grande stabilité que l’ancienne. Il convient de préparer ensemble,
institutionnels et associations de patients, en relais auprès des patients, la phase de transition vers d’autres spécialités.
L’ANSM présente les modalités de prescription sur lesquelles les professionnels de santé ont été informés le matin.
L’ANSM fait un retour de la réunion du matin avec les professionnels de santé qui a permis d’aborder les points suivants :
– modalités de prise en charge des patients par les professionnels de santé et
modalités de dispensation par les officines : initiation de traitement, choix de la spécialité prescrite, interdiction de substitution par le pharmacien, outils d’information des patients ;
5
– outils de communications : mémo aux professionnels de santé co-rédigé avec les organisations professionnelles afin d’unifier les messages, document d’information aux patients (via le médecin et/ou pharmacien) avec des messages clairs, communs et partagés, y compris sur la nécessité d’un nouveau switch lorsque le stock d’Euthyrox aura été consommé ;
– organisation de la distribution.
Concernant les professionnels de santé, les informations feront l’objet d’un mémo leur intention. Il diffusera un message de réassurance à l’attention des patients qui vont bien et un message de reconnaissance et de prise en compte des symptômes des patients. Il sera diffusé par plusieurs canaux sous timbres multiples.
S’agissant de la gestion du stock en pharmacie, l’ANSM précise qu’elle réfléchit pour aboutir à une délivrance la plus fluide possible, en lien avec les grossistes-répartiteurs qui livrent les officines deux fois par jour. La DGS souligne qu’il convient de gérer au plus près le stock afin d’éviter tout risque de rupture. Par ailleurs, même si le patient se rend deux fois à la pharmacie si la commande se faisait au cas par cas par le pharmacien auprès du grossisterépartiteur,
le patient ne se déplacerait pas plus qu’habituellement dans la mesure où le
conditionnement des spécialités Euthyrox et Levothyrox Henning est prévu pour trois mois.
France Assos Santé exprime une attention particulière sur le fait que les professionnels de santé reçoivent et lisent l’information.
Modalités d’information des patients :
La DGS précise que cette information est certes faite par les professionnels de santé mais aussi par les autorités de santé et les associations de patients.
Un mémo, « remis patients » sera par ailleurs à disposition des professionnels de santé pour transmission au patient dans le cadre du colloque singulier. La DGS propose aux associations de s’associer à l’élaboration et à la diffusion de ce document. VST mentionne la nécessité d’un texte court et facilement compréhensible. VST et France Asso santé se montrent favorables à la participation à l’élaboration du mémo patient, y compris par un affichage
officiel en terme de signature, l’AFMT se met « en veilleuse » en l’attente des premières réactions des patients suite à l’arrivée des alternatives. L’ANSM adressera un projet « martyr» qui sera partagé avec les associations par mail ou conférence téléphonique.
Mission sur l’information des patients sur les médicaments :
S’agissant de l’annonce de la nomination du président de la mission d’information des patients sur le médicament, VST s’est déclarée « pas heureuse ». De manière générale, les 6 associations précisent qu’elles auraient apprécié un représentant des patients ou un chercheur en sciences humaines et non pas un urgentiste. Les propos du Dr Gerald Kierzek sur l’effet nocebo dans la presse en août sont aussi soulignés. Par ailleurs, le fait qu’il soit urgentiste (et journaliste) présente selon les associations un désavantage car il ne suit pas de malades chroniques. La DGS répond qu’il sera entouré a priori d’une équipe et que l’objet de la mission est de traiter de l’ensemble des médicaments, et pas uniquement de ceux traitant des maladies chroniques.
En conclusion, sont actés :
– Une communication institutionnelle très rapidement – Un partage sur le mémo information des patients d’ici la semaine prochaine
– La réunion d’un 1er comité de suivi (avec les professionnels de santé) d’ici la fin de la 1ere quinzaine d’octobre.

Suite à ce rapport incomplet l’AFMT demande

Madame la Directeur Générale de la Santé,

Le compte rendu de la réunion du 26 septembre 2017 au ministère de la santé et à laquelle nous avons contribué en audio-conférence a sans doute eu, sur la forme, l’objectif d’être à la fois synthétique et concis. L’inconvénient est que, sur le fond, des interventions essentielles de l’Association Française des Malades de la Thyroîde ont été écartés. Ces manques nuisent à la clarté du résumé, ou même passent sous silence des critiques, remarques ou question que tous ont entendu.

Afin de faciliter l’introduction des modifications, nous avons respecté autant que possible le mouvement du texte des parties excessivement résumées. Les indications de page et de ligne de correction sont celles avant correction.

Nous avons indiqué successivement : Page avec son numéro motif de la demande de modification numéro de la ligne. Et précisé  à remplacer par, à rajouter ou à modifier en tête du texte à introduire.

 

Page 1

Une partie de la discussion a échappé au rédacteur…

lignes 19-20  « L’AFMT met en garde (…) et de pharmacologie »

à remplacer par :

L’AFMT juge inappropriée la mise à disposition de nouvelles formules de médicament (à marge thérapeutique étroite) sans études cliniques classiques chez des malades hypothyroïdiens. Elle demande d’avoir communication des résultats d’analyse (principe actif, formes D L, excipients, autres) de la préparation pharmaceutique. La DGS précise que les résultats ne sont pas disponibles sur table. L’AFMT met en garde sur une forme de précipitation qui pousserait, dans la situation actuelle de crise, à mettre à disposition des alternatives au Lévothyrox sans avoir de données suffisamment sûres en termes de pharmacocinétique et de pharmacologie.

L’Association Française des Malades de la Thyroïde, afin de prendre en compte certains faits cliniques mal expliqués révélés par cette crise, affirme la nécessité de pousser les travaux de recherche clinique  -en incluant la qualité de vie sous traitement-  et biologique en thyroïdologie. La DGS entend mais rappelle qu’elle a circonscrit le sujet à la communication pour respecter le temps prévu pour la réunion.

 

Page 2.

Lignes 3-5

Le souci de concision du rédacteur nuit à la clarté de ces deux lignes: on ne sait pas de quel schéma d’ensemble il est question.

A remplacer par

La DGS présente un schéma d’ensemble. En réponse à l’AFMT qui en demande la provenance, elle précise qu’il émane des Sociétés Savantes qu’elle a réunies le matin même sur la stratégie de dispensation de médicaments alternatifs au Lévothyrox. L’AFMT comprend qu’il est issu d’une réflexion médicale qui est une bonne stratégie pour essayer de faire face au mieux à la contrainte d’un nombre de boîtes limité. Elle interroge sur la diffusion de l’information aux professionnels de santé, dans un contexte de « changement de discours ».

La DGS précise…

Page 4

Lignes 17-18  (mettre fin au discours selon lequel « il y a du poison » dans la nouvelle formule )

Trop concis pour un sujet d’une extrême gravité pour ses conséquences potentielles : des malades arrêtent leur traitement pour ce risque supposé. Dans le texte, on ne comprend ni d’où vient ce discours, ni pourquoi le thème est évoqué.

 

A remplacer par

L’AFMT considère qu’il convient d’inciter à un choix durable d’un traitement. Mais que ce choix nécessite un retour de la confiance. C’est pourquoi elle demande que soient communiqués les résultats des analyses du médicament, seule solution pour mettre  fin au discours de certains malades qui pensent qu’« il y a du poison » dans la nouvelle formule.

Page 5

Juste après la ligne 19,

Toute une partie de l’intervention de la présidente de l’AFMT a été écartée. Or c’est un point essentiel de l’ensemble de la discussion.

Il faut donc rajouter

A propos de l’évitement du risque de rupture de stock,  L’AFMT déplore une durée excessivement limitée -3 mois- et pour un nombre restreint de traitements en Lévothyrox ancienne formule. Elle fait un rapide calcul qui démontre que les autres limitations, cumulées aux précédentes, n’ouvrent des possibilités que pour 5% environ des malades. Très largement en dessous des besoins. Elle attire l’attention sur les tensions supplémentaires que cette situation ne manquera pas de générer entre le professionnels de santé -médecins et pharmaciens- et les malades auxquels on refusera les solutions alternatives.

Paragraphe Modalités d’information des patients

Page 5

Ligne 28

L’objectif de la réunion était d’informer les associations de malades, mais d’avantage encore d’obtenir l’apposition de leur signature ou de leur logo. L’argumentaire présenté par l’AFMT a suffisamment marqué la DGS pour qu’elle réplique que son but n’était pas d’enrôler l’AFMT. Pourtant, il a curieusement été occulté.

Il faut donc rajouter le texte ci-dessous

L’AFMT note qu’en fait, la DGS envisage de diffuser par différents canaux un schéma de gestion médicale de crise présenté comme fondé sur un travail commun des pouvoirs publics avec les Sociétés Savantes d’Endocrinologie et Thyroîdologie.

L’AFMT remarque que le schéma est déjà prêt. Elle pose la question : « qui va le signer ? » que ce soit sous forme de logo ou de signature. La DGS précise que l’information comporte les logos des Sociétés Savantes, celui de l’ASNM et dans cette logique invite les associations de patients à y apposer le leur.

L’AFMT note qu’une garantie médicale collective est d’ores et déjà donnée sur ce schéma déjà existant. Elle entend les vœux que la signature ou le logo de l’Association Française des malades de la Thyroïde soit apposée sur ce schéma défini par les médecins. Mais, elle estime qu’elle serait alors enrôlée de facto -même si la DGS se défend d’avoir voulu agir dans ce sens-  et mise dans une position ambiguë qu’elle ne peut accepter.

En effet, pour garantir un meilleur soutien aux malades, et afin de jouer pleinement son rôle d’alerte en cas de difficulté, son indépendance est un atout nécessaire. Couvrir de sa signature ou de son logo un schéma dont elle n’est pas à l’origine brouillerait les responsabilités engagées dans une crise dont elle n’est pas elle-même à l’origine. En effet, une association de malade ne peut prendre des responsabilités médicales. Il n’est pas de sa compétence d’approuver ou de désapprouver une décision médicale. Autrement dit, une décision par essence médicale ne peut être soumise au visa d’une association de malades.

En outre, elle rappelle que ce schéma, conçu pour faciliter la communication des médecins et pharmaciens, est destiné à pallier la pénurie d’endocrinologues et de médecins généralistes, en se substituant partiellement au temps médical qui devrait être consacré à la personne qui souffre. Il est imposé par une crise sanitaire du Lévothyrox dont les corps professionnels de santé auprès des malades, médecins et pharmaciens notamment, ne sont en rien responsables

Elle craint qu’il ne puisse résoudre toutes les difficultés individuelles dues à l’absence de retour durable et en quantité suffisante de l’ancienne formule

Pour ces motifs, l’AFMT ne signera, ni n’apposera son logo sur un tel document. Elle restera « en veilleuse » des retours des patients sur le déroulement des introductions successives de ces médicaments. Elle ne ferme pas la porte et reste prête à contribuer à des évolutions convenables pour les malades en participant au comité de suivi.

L’ANSM adressera un projet « martyr »….

Page 6

4ème ligne

C’est bien l’AFMT qui est intervenue sur ce point, dans les termes précis ci-dessous.

Modifier

Par ailleurs, quelles que soient ses qualités, le fait qu’il soit urgentiste (et journaliste) présente, selon l’AFMT un désavantage car il n’a pas l’expérience du suivi des malades chroniques hypothyroïdiens.

La DGS répond….

 

 

Nous demandons que l’entièreté de ces modifications soit introduite dans le texte même du compte rendu. . La solution d’une simple mise en annexe des modifications demandées pour ce texte n’aurait pas notre agrément.

Sans prise en compte totale de ces modifications qui visent à une meilleure objectivité du compte rendu définitif de réunion, l’Association Française des malades de la Thyroïde serait dans l’impossibilité de le valider

 

Nous vous prions de croire, Madame, en l’expression de nos sentiments les meilleurs

 Communiqué de l’AFMT sur le rapport de l’ANSM au niveau des notifications de pharmacovigilances

 Association Française des Malades de la Thyroïde

Journal Officiel n° 2081   Reconnue utilité générale N2014RN0018 reconduit le 13 juin 2014

 

  

Bourret le 13 /10/2017

 

Communiqué de l’Association Française des Malades de la Thyroïde (AFMT) et du collectif des Victimes du Nouveau Lévothyrox (VNL)

 

A propos du

 

« Point d’actualité sur le Lévothyrox et les autres médicaments à base de lévothyroxine » fait par l’Agence Nationale de Sécurité du médicament (ANSM)

 

L’Association française des malades de la Thyroïde (AFMT)  et le Collectif des victimes du nouveau Lévothyrox (VNL), prennent acte du premier rapport d’étape publié le 11 octobre dernier. Ils notent que la liste des premiers dossiers évoqués dans ce document est arrêtée au 15 septembre. Les chiffres qui y sont mentionnés soit 14 633 signalements à la pharmacovigilance dont 5062 cas graves confirment d’ores et déjà l’ampleur de la crise sanitaire actuelle.

 

L’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) et le  Collectif des victimes du nouveau Lévothyrox (VNL), ne peuvent que déplorer que les premiers signalements formulés dès le printemps et les alarmes exprimées le 5/07 à l’Agence n’aient aucunement été pris en considération et qu’il ait fallu attendre la médiatisation d’une pétition en ligne crée par Sylvie Robache pour que des initiatives commencent à être prises.

 

Elles notent par ailleurs une contradiction dans le texte du communiqué de l’ANSM. En effet, tout en reconnaissant que les effets indésirables mentionnés en rapport avec des déséquilibres thyroïdiens étaient déjà bien connus, l’Agence prévoit  la mise en place d’un groupe de travail sur la question non élucidée et paradoxale des effets indésirables en hypothyroïdie comme en hyperthyroïdie alors que les TSH restent dans les normes.

 

Au vu de ces premiers constats officiels, comme de la vente en quelques heures des 90 000 boites d’EUTHYROX le 2 octobre dernier),  l’AFMT et le Collectif des victimes du nouveau lévothyrox réaffirment fortement leurs principales revendications :

  • Le retour dans les meilleurs délais à l’ancienne formule du Lévothyrox,
  • La sortie du monopole de Merck, que la L-thyroxine Henning soit pérennisée en flux continu directement, que la dispensation de la formule « gouttes » de Serb soit élargie aux personnes les plus fragilisées de façon pérenne.
  • La mise en place rapide d’un fonds d’indemnisation et de secourssur le modèle de celui mis en place pour la Dépakine à l’attention des patients ayant subi des dommages graves qu’il s’agisse de leur santé, de leurs activités professionnelles, de problèmes sociaux ou familiaux.
  • Plus généralement, compte tenu des spécificités reconnues des traitements à base de lévothyroxine, que toute décision concernant ces médicaments soit prise  en informant de façon plus efficace l’ensemble du corps médical et en associant les  patients par l’intermédiaire des Associations qui les représentent.

Pour conclure,  l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) et le Collectif des victimes du nouveau Levothyrox, conformément aux valeurs qu’elles défendent, réclament que les patients soient réellement  considérés comme des acteurs de leur propre santé. 

Chantale Garnier Sylvaine Baudino  Chantal l’hoir (pour l’AFMT) Sylvie Cherreau pour VNL

 

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