Levothyrox : des patients en colère reçus au ministère de la Santé

Levothyrox : des patients en colère reçus au ministère de la Santé
Face à la colère des patients, l’ancienne formule du Levothyrox a fait son retour dans les pharmacies françaises le 2 octobre.@ DAMIEN MEYER / AFP

Plusieurs dizaines de patients protestant contre la nouvelle formule de ce médicament soignant la thyroïde se sont rassemblés samedi devant le ministère de la Santé

Tenant des pancartes « Levothyrox, on n’est pas des cobayes », plusieurs dizaines de patients protestant contre la nouvelle formule de ce médicament soignant la thyroïde se sont rassemblés samedi devant le ministère de la Santé, où une délégation a été reçue. « On ne va pas arrêter notre combat », a promis Monia Mestaoui, porte-parole du collectif Facebook « Agir pour le retour de l’ancienne formule Levothyrox » à l’initiative de cette manifestation, qui a rassemblé entre 60 et 80 personnes, en majorité des femmes.

« On réclame la remise sur le marché de l’ancienne formule ». Elle a indiqué avoir été reçue avec deux autres personnes par la directrice générale adjointe de la Santé au ministère. « On réclame la remise sur le marché de l’ancienne formule, la clarté totale sur son arrêt, ce qu’il y a réellement dans la nouvelle formule, des rapports de pharmacovigilance lisibles », a-t-elle énuméré. « C’est une atteinte au physique des gens », a dénoncé cette utilisatrice du Levothyrox, médicament produit par Merck, expliquant que la prise de la nouvelle formule avait suscité chez elle des effets secondaires comme « des crampes, des vertiges, des tachycardies très importantes ». Elle a indiqué qu’elle se soignait désormais avec l’ancienne formule du Levothyrox qu’elle se procure en Tunisie, d’autres malades présents dans le rassemblement affirmant s’approvisionner en Belgique.

Un retour temporaire. Face à la colère des patients, l’ancienne formule du Levothyrox a fait son retour dans les pharmacies françaises le 2 octobre, mais en quantités limitées. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a indiqué jeudi que les malades de la thyroïde disposeraient de « cinq médicaments différents » à partir de la « mi-novembre ». La nouvelle formule du Levothyrox, qui a suscité 365 plaintes, a conduit la justice à ouvrir une enquête. Des perquisitions ont eu lieu au siège de Merck à Lyon et au siège de l’ANSM. Au total, trois millions de patients prennent ce médicament en France (premier marché mondial) pour soigner l’hypothyroïdie ou après une opération de cancer de la thyroïde.

 

Rédaction Europe1.fr avec AFP

 19h10, le 21 octobre 2017

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