juste derrière les antalgiques on trouve le levoyhyrox

Le nombre de médicaments vendus a baissé de 6,7 % en 2006

LE MONDE | 07.06.07 | 15h33 . Mis à jour le 07.06.07 | 16h25

n 2006, les Français se sont vu prescrire et rembourser 2,5 milliards de boîtes et autres flacons de médicaments pour un montant de 20,3 milliards d’euros. Ces chiffres, issus de l’enquête annuelle réalisée par l’assurance-maladie et présentée jeudi 7 juin, montrent un ralentissement de la croissance des dépenses (+ 1,4 % contre + 4,7 % en 2005) et une baisse de 6,7 % des volumes de médicaments délivrés par les pharmacies, comparé à l’année précédente.

Ces diminutions ne signifient pas pour autant que les Français consomment moins de produits pharmaceutiques puisqu’elles sont dues essentiellement au développement des génériques, au déremboursement des produits à service médical rendu insuffisant et aux baisses de prix. « Des marges de progrès réelles existent car la France occupe toujours la tête des dépenses de médicaments par habitant en Europe », soulignent les responsables de l’assurance-maladie. Néanmoins, les actions menées auprès des médecins de ville pour ralentir la prescription de certaines classes pharmaceutiques telles que les antibiotiques, les statines (anticholestérol) ou les psychotropes (somnifères et calmants) commencent à produire leurs effets.

Ainsi, bien qu’ils occupent le deuxième rang des produits remboursés, les médicaments anticholestérol « sont en recul pour la première fois de leur histoire (- 3,2 % par rapport à 2005) », indique l’étude. Quant aux psychotropes, le nombre de boîtes remboursées est passé de 122 millions en 2005 à 109 millions en 2006. Mais cette baisse est trompeuse puisqu’elle s’explique surtout par le déremboursement de la phytothérapie sédative. La vente de tranquillisants, elle, reste stable. De leur côté, les antibiotiques occupent la troisième position en quantités vendues mais passent de 90 millions de boîtes en 2005 à 86 millions en 2006.

Les Français n’en finissent pas de soigner leurs fièvres, maux de tête et autres douleurs : avec 358 millions de boîtes remboursées (+ 4 % par rapport à 2005), les antalgiques à base de paracétamol (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan) demeurent en tête du classement des médicaments les plus prescrits. Juste derrière, on trouve le Levothyrox (traitement de l’insuffisance thyroïdienne) qui, avec 18 millions de boîtes, est en constante évolution depuis trois ans.

Néanmoins, les produits les plus consommés ne sont pas toujours ceux qui coûtent le plus cher à l’assurance-maladie. La croissance continue des dépenses de pharmacie a essentiellement pour cause le coût élevé des nouveaux médicaments mis sur le marché, l’augmentation constante du nombre de patients traités pour des pathologies lourdes (3,7 millions de personnes en 1994 contre… 6,5 millions dix ans plus tard) prises en charge à 100 % par l’assurance-maladie au titre des affections de longue durée (ALD) et la hausse du coût de leur traitement.

Parmi les nouveaux produits, les plus onéreux concernent des maladies chroniques (hypercholestérolémie, hypertension artérielle, diabète, asthme) qui nécessitent, de fait, une prescription sur une longue durée. Ces produits – qui n’apportent pas toujours une innovation majeure – font l’objet d’une large promotion des laboratoires pharmaceutiques auprès des médecins de ville. Conséquence, « on s’aperçoit que les médicaments les plus chers et les plus récents sont souvent privilégiés au détriment de médicaments moins coûteux à efficacité comparable », pointe l’assurance-maladie, qui entend « favoriser la prescription des produits à plus faible coût et aussi efficaces ».

La présence croissante de produits traitants de pathologies graves (cancers, hépatite, sida, polyarthrite rhumatoïde, sclérose en plaques…) en pharmacie de ville et plus seulement à l’hôpital contribue aussi à la hausse des dépenses. Par exemple, depuis sa sortie de la réserve hospitalière en 2003, le Glivec, utilisé dans le traitement de la leucémie, est désormais le huitième produit remboursé. En 2006, les 55 000 boîtes prescrites ont représenté un montant de 110 millions d’euros pour soigner 3 000 patients.

Au total, 45 % des dépenses concernent des produits pris en charge à 100 % pour les assurés sociaux atteints d’une ALD. C’est bien évidemment le vieillissement de la population qui contribue largement à l’augmentation des maladies chroniques et des polypathologies. En termes de coûts (et non de quantité de boîtes vendues), les médicaments de l’hypertension artérielle et de l’insuffisance cardiaque ont pris la tête des dépenses de l’assurance- maladie en 2006.

Globalement, les maladies cardio-vasculaires occupent la première place avec plus de 3 milliards d’euros de remboursement en 2006. On note aussi une progression sensible (+ 5,6 %) des médicaments contre l’asthme.

Face à cette forte consommation pharmaceutique, des économies sont envisagées pour limiter le dérapage des dépenses de santé. L’assurance-maladie entend « élargir et accélérer les actions de maîtrise médicalisée », afin, dit-elle, « de garantir l’accès aux soins pour tous pour les pathologies les plus lourdes ». Une manière de dire que les Français devront davantage s’automédicamenter pour la « bobologie », s’ils veulent, lorsqu’ils seront gravement malades, être entièrement pris en charge.

Sandrine Blanchard

Article paru dans l’édition du 08.06.07

L’association avait écrit cette lettre à la firme Merck en recommandé qui est toujours restée sans réponse…

Objet : Vente du Lévothyrox sur 15 ans
Bourret le 27 février 2007,

Au responsable du laboratoire Merck,

L’association serait intéressée de pouvoir obtenir de votre part le chiffre exact des ventes des hormones thyroïdiennes (levothyrox) de ces quinze dernières années.

L’association par sa présidente fondatrice est membres du CA de la CPAM du Tarn et Garonne.

Représentante du CISS Tarn et Garonne (comité inter-associatif des associations de santé au niveau national).

Elle a un rendez vous le 15 mars avec l’INSERM et auprès du Ministère de la santé, afin de mettre des études sur pied.

Pour nous il est capital de connaître le chiffre exact du nombre de malades de la thyroïde et l’emploi d’hormones de substitution en est un bon indicateur. (Le levothyrox étant l’hormone de substitution le plus couramment employée)

En vous remerciant de l’attention que vous porterez à cette lettre, veuillez agréer Monsieur ou Madame le responsable du laboratoire, l’expression de nos sentiments distingués.

Mesdames L’HOIR et GARNIER coprésidentes de l’Association Française des Malades de la Thyroïde.

Nous avions également interpellés les candidats aux Présidentielles sur ce sujet, ce qui était également resté sans réponses… Maintenant nous savons de façon certaine qu’un français sur 10 est sous hormones thyroïdiennes de synthèse…
Alors qu’il y a 20 ans cela représentait une moyenne d’un français sur 50! L’hérédité ou l’environnement physico-chimique?….

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