Les présidents des CPAM de Midi Pyrénées hostiles aux franchises médicales

TOULOUSE, 2 oct 2007 (AFP) – Les présidents de caisses primaires
d’assurance maladie des huit départements de Midi-Pyrénées ont adressé
un courrier aux parlementaires de la région pour leur signifier leur
opposition aux franchises médicales qu’ils qualifient « au mieux
d’illusion et au pire de tromperie ».

« Les mesures qui sont prises aujourd’hui et laissent supposer qu’on va
régler le problème sont au mieux une illusion et au pire une tromperie »,
a déclaré à l’AFP Bernard Giusti, président du conseil d’administration
de la CPAM de la Haute-Garonne, l’un des signataires du texte.

Pour ces présidents de CPAM, « c’est un plan de plus qui ne va rien
régler au problème de la Sécurité sociale, car on ne règle pas le
problème des ressources et du financement », a ajouté M. Giusti pour
commenter les franchises médicales sur les médicaments, les transports
sanitaires et les actes paramédicaux qui seront applicables dès le 1er
janvier 2008.

Les signataires du texte se déclarent « très fidèles aux principes qui
ont prévalu à la création de la Sécurité sociale ». « A l’époque, le
principe était simple: on cotise en fonction de ses moyens, on reçoit en
fonction de ses besoins », a souligné le président de la CPAM de la
Haute-Garonne pour qui une nouvelle fois « on a encore voulu diaboliser
l’assuré ».

« Le vrai problème est celui du financement et on n’en parle pratiquement
pas », a ajouté M. Giusti en se disant inquiet de décisions politiques
comme les exonérations de cotisations sociales qui ont, selon lui, des
conséquences négatives pour le financement de la Sécurité sociale.

Le président de la CPAM de la Haute-Garonne rappelle que le plan
Douste-Blazy « devait aboutir à zéro déficit à l’horizon 2007 et il n’en
a rien été », et évoque le danger d’une Sécurité sociale à plusieurs
vitesses.

« Ce qu’on ne prend plus en charge dans le système de prestations
légales, on le voit arriver au travers de dossiers sociaux », a-t-il
souligné en prenant l’exemple des commissions d’action sanitaire et
sociale où se multiplient notamment les dossiers de prise en charge du
forfait journalier.

gr/fm/def

Sincèrement

Pascal DERO

Collectif Inter associatif Sur la Santé de Midi-Pyrénées
C/O URAF Midi-Pyrénées
57, Rue Bayard – BP 41212 – 31012 TOULOUSE Cedex 6

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