Lévothyrox et effets secondaires : un numéro vert pour répondre aux patients

L’Agence du médicament veut « répondre aux inquiétudes des patients ». ARCHIVES THIERRY DAVID

La nouvelle formule de ce médicament destiné aux malades de la thyroïde provoquerait des effets secondaires. Le gouvernement veut « répondre aux inquiétudes » des patients

L’Agence du médicament a activé mercredi un numéro vert « pour répondre aux inquiétudes des patients » face à la nouvelle formule du Lévothyrox, médicament indispensable pour traiter des pathologies thyroïdiennes, alors que circule une pétition signée par près de 80 000 malades mécontents.

Crampes, maux de tête, des milliers de patients se plaignent ainsi d’effets secondaires « graves » de la nouvelle formule du médicament du laboratoire Merck Serono, d’après la pétition qui réclame le retour à l’ancienne formule.

Le changement de formule ne concerne pas le principe actif (la lévothyroxine, une hormone de substitution) mais porte sur des substances, appelées « excipients », qui lui sont associées, comme par exemple le lactose qui a été remplacé par le mannitol. Ces modifications visent à garantir une teneur en substance active plus constante, d’après l’ANSM. Et, selon elle, il n’y aura pas de retour à l’ancienne formule.

« Nouvelle imposture »

Trois millions de patients prennent ce traitement en France pour hypothyroïdie ou après une opération de cancer de la thyroïde. Le numéro vert – 0.800.97.16.53 – est accessible du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures. Il s’agit d’informer au mieux les patients, précise-t-on mercredi à l’Agence du médicament (ANSM) où l’on remarque que des patients « bien équilibrés » avec la nouvelle formule, disponible depuis fin mars, se posent des questions.

Chantal L’Hoir, présidente de l’association française des malades de la thyroïde (AFMT), raconte qu’elle a pris la nouvelle formule de Lévothyrox, mais qu’elle a dû changer de médicament en optant pour des gouttes, car elle souffrait de « fatigue, de crampes, de vertiges » et n’osait même plus conduire.

L’AFMT a relayé sur son site la pétition, dont elle n’est pas initiatrice, selon sa présidente. L’AFMT qui a près de 20 ans d’existence « n’a jamais connu une telle situation d’appels à l’aide et de désespoirs« , lit-on sur son site. Elle y qualifie la nouvelle formule de « nouvelle imposture », tout en évoquant, entre autres, malaises cardiaques et perte de cheveux dont elle serait responsable.

Publié le  par SudOuest.fr avec AFP.

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