Polémique du Lévothyrox. L’Agence du médicament lance un numéro vert

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de la santé (ANSM) a activé, ce mercredi, un numéro vert pour répondre aux inquiétudes des patients face à la nouvelle formule du Lévothyrox, médicament indispensable pour traiter des pathologies thyroïdiennes. Une pétition circule actuellement en ligne pour dénoncer les effets indésirables de cette nouvelle composition a déjà signée par près de 80 000 personnes mécontentes.

Trois millions de patients prennent du Lévothyrox en France pour traiter leurs soucis de santé liés à la thyroïde. Et parmi eux, de plus en plus sont mécontents depuis le changement, en mars dernier, de la formule du médicament, demandée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de la santé (ANSM).

 

« Pour répondre aux inquiétudes des patients », l’ANSM a activé mercredi un numéro vert. Le numéro – 0 800 97 16 53 – est accessible du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures. Il s’agit d’informer au mieux les patients, précise-t-on mercredi à l’Agence du médicament (ANSM) où l’on remarque que des patients « bien équilibrés » avec la nouvelle formule, disponible depuis fin mars, se posent des questions.

Des effets secondaires « graves »

Crampes, maux de tête, des milliers de patients se plaignent d de la nouvelle formule du médicament du laboratoire Merck Serono. Ces désagréments ont déjà conduit près de 80 000 personnes à signer une pétition en ligne lancée fin juin.

Le changement de formule ne concerne pas le principe actif (la lévothyroxine, une hormone de substitution) mais porte sur des substances, appelées « excipients », qui lui sont associées, comme le lactose qui a été remplacé par le mannitol. Ces modifications visent à garantir une teneur en substance active plus constante, d’après l’ANSM. Selon elle, il n’y aura pas de retour à l’ancienne formule.

« Nouvelle imposture »

De son côté, l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) a relayé sur son site la pétition, dont elle n’est pas initiatrice. L’AFMT, qui a près de 20 ans d’existence, dit « n’avoir jamais connu une telle situation d’appels à l’aide et de désespoirs ». Elle qualifie la nouvelle formule de « nouvelle imposture », tout en évoquant, entre autres, malaises cardiaques et perte de cheveux dont elle serait responsable.

Chantal L’Hoir, la présidente de l’association, a fait savoir qu’elle a pris la nouvelle formule de Lévothyrox et qu’elle même a dû changer de médicament. En optant pour des gouttes, car elle souffrait de « fatigue, de crampes, de vertiges » et n’osait plus conduire.

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