Levothyrox : une manifestation pour réclamer le retour à l’ancienne formule 

On estime à 1500 le nombre d’effets secondaires importants suscités par la nouvelle formule du Levothyrox. Vendredi 8 septembre, un rassemblement regroupera devant l’Assemblée nationale associations de malades et personnalités scientifiques pour exiger le retour à l’ancienne formule.

La fronde Lévothyrox prend de l’ampleur. Un rassemblement est prévu vendredi prochain à 11 heures à Paris devant l’Assemblée nationale, suivi à 11h30 d’une conférence de presse. Seront présents à cette manifestation les représentants de l’AFMT (l’association française des malades de la thyroïde), Marie-Odile Bertella-Geffroy (ex magistrate, responsable du Pôle santé du TGI de Paris, avocate spécialisée dans les questions sanitaires), André Cicolella  (chimiste, toxicologue et chercheur français en santé environnementale, spécialiste de l’évaluation des risques sanitaires), Philippe Even (ancien doyen de la faculté de médecine de Paris et président de l’Institut Necker)

Chantal Lhoir, (présidente-fondatrice de l’association française des malades de la thyroïde -AFMT), Michèle Rivasi (députée européenne écologiste, biologiste agrégée, co-auteure du livre Le Racket des laboratoires pharmaceutiques et comment en sortir). D’autres personnalités sont attendues sans oublier le soutien de la comédienne Annie Duperey qui dénonce depuis ce matin sur les ondes « un scandale sanitaire ».

1500 EFFETS SECONDAIRES RÉPERTORIÉS

La nouvelle formule de ce médicament prescrit à trois millions de patients souffrant de troubles thyroïdiens a été mise en service fin mars 2017 à la demande de l’ANSM (l’Agence nationale du médicament). Objectif : améliorer la stabilité du produit en supprimant l’excipient lactose, remplacé par du mannitol (que l’on trouve dans les chewing gum sans sucre) et de l’acide citrique. Ce changement effectué par le laboratoire allemand Merck dans la plus grande discrétion pour éviter, on s’en doute, tout effet Nocebo, est à l’origine de plus de 1500 effets secondaires répertoriés. De nombreux patients se plaignent de lourde fatigue, crampes, paralysie, vertiges, maux de têtes, déprime, chute de cheveux, prise de poids… Pour répondre à leurs inquiétudes, l’ANSM a mis en place un numéro vert pris d’assaut.

AUCUNE ALTERNATIVE

Les patients sont vent debout. Ils se disent méprisés par les autorités qui prétextent que leur symptômes sont inhérents non pas à la prise de médicament mais à la maladie. C’est faux : le lévothyrox est  un médicament à marge thérapeutique étroite;  la vitesse d’absorption du principe actif a pu être modifié par les excipients et provoquer ainsi des effets indésirables. Autre cause de mécontentement : il n’y a aucune alternative pour les trois millions de patients souffrant de déficience ou d’ablation de la thyroïde : ils sont obligés de prendre à vie du Lévothyrox. Ces otages du système de santé essuieraient-ils les plâtres ? La nouvelle formule du Lévothyrox doit être adoptée dans les autres pays européens dès 2018.

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