Café Thyroïdien le 3 mars à AGEN

La crise du Levothyrox est loin d’être terminée.

La nouvelle formule de ce médicament, commercialisée depuis la fin du mois de mars 2017 provoque toujours des effets secondaires insupportables chez certains patients « sans qu’aucun facteur explicatif ne puisse être avancé », selon les experts de pharmacovigilance. Cette position des scientifiques va à l’encontre de l’hypothèse  d’un « effet nocebo » assénée depuis le mois de septembre.

C’est pour donner les derniers éléments d’information sur ces problèmes et pour en discuter que Juliette Rosales, infirmière de métier et membre de l’Association française des malades de la thyroïde organise, samedi 3 mars, un nouveau café-thyroïde à la brasserie « Au P’tit bonheur » , de 15heures à 18heures (à côté de Cap Cinéma).

Ce café, le troisième qu’elle organise, répond à « un sentiment d’abandon que peuvent ressentir certains malades de la thyroïde». Cet abandon, les patients le ressentent particulièrement vis-à-vis du corps médical. «Certains médecins parlent d’effet nocebo par rapport à tout ce qu’on entend dans les médias. Mais les gens souffrent vraiment. Quand des malades réussissent à vivre normalement et à tenir leur pathologie en muselière pendant des années, et que tout à coup ils ressentent des douleurs au ventre, des migraines, des troubles du sommeil et d’autres symptômes, ils se retrouvent perdus.» Mettre les choses à plat, partager les ressentis, rencontrer des personnes qui vivent le même calvaire, pour Juliette, c’est une sorte de réconfort. «Le fait de savoir qu’ils ne sont pas seuls, qu’une association les soutient, ça peut aider aussi.»

Elle a demandé au Docteur Jacques Guillet d’intervenir ce jour-là  pour tenter d’éclairer les malades.  Il présentera l’analyse préliminaire des réponses au questionnaire auquel ont répondu les malades sur ces symptômes .  Ex-chef de pôle médico-technique au Centre hospitalier d’Agen, il vient de cosigner avec le Docteur Bapt, une tribune dans le quotidien « Libération » plaidant pour la transparence sur ce thème. Il participe et intervient régulièrement au comité de suivi de la crise du Levothyrox.  Ce comité rassemble d’autres experts et les associations de malades, dont l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT). Le prochain sera réuni au ministère de la santé le mardi 6 février.  Ainsi, le temps sera suffisant pour que toutes les données disponibles soient réactualisées pour le 3 mars, jour du 3ème café-thyroïde d’Agen.

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