Levothyrox. Plus de 1.000 personnes rassemblées

Ce samedi, représentants du corps médical, d’associations et de malades étaient réunis pour débattre du nouveau Levothyrox controversé. 1.200 plaintes ont déjà été déposées.

La salle Richelieu était comble, ce samedi, où se tenait, à l’initiative de L’AFMT (Association française des malades de la thyroïde) et du collectif breton des malades de la thyroïde (Levo nf Breizh), une réunion d’information et de mobilisation sur le Levothyrox nouvelle formule, commercialisé en mars 2017 par le laboratoire Merck. Plus d’un millier de personnes de toute la Bretagne avait répondu à l’invitation mais toutes n’ont pu accéder au salon d’honneur de l’Hôtel de ville. Devant la tribune où se sont succédé le Dr Gérard Bapt, cardiologue et ancien député socialiste de Haute-Garonne ; le Dr Catherine Noël, angiologue ; Maître Marie-Odile Bertella-Geffroy, avocate de l’AFMT ; Chantal L’Hoir, présidente de l’AFMT ; Martine Arz, représentante du collectif breton Levo nf Breizh ; Nathalie Goeury, référente Finistère nord du Collectif breton Levo nf Breizh et membre de l’association pour la Bretagne, se trouvaient des centaines de personnes réunies par une même urgence : obtenir plus de clarté concernant les effets « nocebo » de ce nouveau Levothyrox, minimisés, voire niés par certains praticiens et pharmaciens. Le problème est qu’il n’y a pour les patients « symptomatiques » aucune autre alternative, le laboratoire ayant annoncé la fin de la fabrication du Levothyrox « première mouture ».

 

Des symptomes à signaler


Dès lors, les patients symptomatiques multiplient les efforts pour se procurer ce médicament, encore disponible en Allemagne, en Belgique, dans l’attente que leur soient enfin proposées des produits alternatifs, qui bien qu’existants, tardent à être mis sur le marché. Qu’accéder au médicament qui convient tienne du parcours du combattant, c’est ce comble que soulignaient avec force et indignation les personnes rassemblées ce samedi. Fer de lance de la mobilisation, l’AFMT, soutenue par des collectifs regroupant les malades, appelle en premier lieu les personnes présentant des symptômes à la suite du passage au Levothyrox nouvelle formule à faire constater les symptômes, la date de leur apparition et à en faire la déclaration auprès des centres régionaux de pharmaco-vigilance (CHU de Rennes ou de Brest pour les malades bretons) et à écrire des courriers à leurs représentants (députés, sénateurs) pour faire part de leur situation critique car une action de l’État s’impose face à une situation qui semble bien en voie de devenir une crise sanitaire.

Vers une enquête pénale ?


L’avocate de l’AFMT, Marie-Odile Bertella-Geffroy a informé l’assistance que 1.200 plaintes sont déjà déposées au parquet de Marseille pour négligences et imprudences portant atteintes à l’intégrité physique d’autrui, permettant la mise en place d’une enquête pénale, pour connaître la vérité et les responsabilités des uns et des autres (ANSM, laboratoire, ministère de la Santé) dans la décision de transfert sur le marché d’un nouveau médicament en retirant l’ancien.

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