L’AFMT n’a pas été invitée À l’émission de Fr 5

COMMUNIQUE DE L’AFMT

à propos de l’émission de la 5 « Enquête santé : Thyroïde l’effet papillon », diffusée le 21/03/18. Visible en replay sur :

 https://www.france.tv/france-5/enquete-de-sante/440849-thyroide-peut-on-faire-confiance-aux-traitements.html

L’émission « Enquête santé : Thyroïde effet papillon » a eu le mérite de remettre dans le débat la crise sanitaire du nouveau lévothyrox, crise que l’ANSM et le ministère de la santé voudraient cacher ou minimiser. Elle a évacué aussi l’effet «’nocébo » ou la « crise médiatique » mis en avant au départ pour nier la réalité de la crise sanitaire.

Le témoignage émouvant et pertinent d’Annie Lemoine sur le mal-être des patients a illustré les souffrances extrêmes causées chez trop de patients avec parfois des dégâts sanitaires graves.

Particulièrement révélatrice était l’intervention confuse et gênée du PDG de Merck, Monsieur Hulot, dont la prestation bafouillante ouvre une piste sérieuse pour comprendre  la conquête par Merck du marché des Asiatiques, intolérants au lactose.

Le représentant de « France Assos Santé » a très justement demandé comment les seuls 23 cas d’effets indésirables imputés à l’ancien lévothyrox en 2 ans ont pu motiver une demande de changement de sa formulation .

Les débats statistiques  entre spécialistes déconnectés de la réalité vécue, sur la pertinence des prescriptions du lévothyrox ou des thyroïdectomies, risquent d’introduire le doute dans l’esprit des patients qui pourraient être tentés d’arrêter leur traitement.

  On ne peut mettre sur le même plan toutes les pathologies thyroïdiennes. Serait-il pertinent par exemple de ne pas opérer les micro-cancers chez des sujets jeunes? Cela semble irresponsable.

 

L’AFMT est en contact avec de nombreux jeunes malades, ayant du subir un curage ganglionnaire, voire  une sternotomie pour métastases thyroïdiennes.

Mettre la barre de la TSH à 10 et  la banaliser nous semble inacceptable.


La relation de confiance entre les malades et les médecins ne peut être qu’ encore plus mise à mal, après la conversation mondaine à laquelle se sont livrés les trois professeurs.

 

Leur premier devoir n’aurait-il pas été d’alerter en amont sur les dangers de cette substitution obligatoire de l’ancien lévothyrox vers le nouveau lévothyrox, en réalité un générique, et de prendre position, en temps voulu,  pour éviter d’éventuels errements des conduites thérapeutiques? Prendre la Belgique en exemple pour introduction d’une nouvelle formule, c’est une méconnaissance du sujet car les excipients sont restés  les mêmes que ceux de l’ancienne formule, c’est-à-dire le lactose.

 

 L’AFMT persiste à demander la reconnaissance d’une situation de crise sanitaire, ainsi que la mise en place d’un groupe de travail scientifique indépendant pour travailler sur les « inconnues scientifiques » évoquées par la ministre sans qu’aucune initiative sérieuse n’ait été prise.

 Quant au thème de Tchernobyl également abordé, ce sont les mêmes techniques d’Etat, omerta puis déni, et absence volontaire de réactivité qui ont été utilisées afin d’étouffer le scandale en laissant la décroissance radioactive  faire disparaître les preuves. La différence est qu’avec le Levothyrox, l’AFMT a pu lancer l’alerte avant que les preuves ne s’effacent.

L’AFMT et son comité scientifique

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