Abeilles. Le convoi mortuaire de 300 apiculteurs bretons du Faouët vers Rennes

LORIENT

Le convoi des apiculteurs bretons est parti ce lundi du Faouët  (Morbihan) vers Rennes .
Le convoi des apiculteurs bretons est parti ce lundi du Faouët (Morbihan) vers Rennes . | DAVID ADEMAS/Ouest-France

Quelque 300 apiculteurs venus de toute la Bretagne viennent d’entamer un « convoi mortuaire » de ruches mortes. Ils prennent le chemin de la chambre d’agriculture régionale de Bretagne à Rennes afin de dénoncer « l’utilisation de pesticides nocifs aux abeilles en agriculture ».

Ce sont environ 300 apiculteurs bretons qui, ce lundi 30 avril 2018 au Faouët (Morbihan), viennent d’entamer un « convoi mortuaire ».

Ils entendent en effet transporter des ruches mortes depuis le Morbihan vers la Chambre d’agriculture régionale de Bretagne, à Rennes, pour dénoncer « l’utilisation de pesticides nocifs aux abeilles en agriculture ».

Une hécatombe en Bretagne

« Cet hiver, au moins 20 000 colonies sont mortes en Bretagne. Une véritable hécatombe comme on n’en a jamais connu », explique le syndicat des apiculteurs professionnels de Bretagne dans un communiqué.

« Des ruchers entiers, très beaux à l’automne, sont aujourd’hui particulièrement décimés. Les pertes sont particulièrement élevées dans le centre-Bretagne », déclare Joël Nadan, du syndicat des apiculteurs de Bretagne à nos confrères de l’AFP Rennes.

Le parcours du cortège jusqu’à vendredi

Le cortège repartira de Pontivy mardi 1er mai à 9 h de la place Aristide-Briand vers la Trinité-Porhoët.

Mercredi, la manifestation se dirigera vers Saint-Méen-Le-Grand. Enfin le jeudi 3 mai, ce sera l’arrivée à Rennes.

Un grand rassemblement est prévu le 4 mai devant la chambre d’agriculture à 9 h.

Les apiculteurs bretons veulent par cette action interpeller les élus sur la mortalité des ruches due selon eux aux pesticides. | DAVID ADEMAS/Ouest-France

L’observatoire ? « Une bonne nouvelle mais c’est insuffisant »

Un Observatoire des Mortalités et des Affaiblissements de l’Abeille mellifère (OMAA), financé par l’État, a été mis en place en région Bretagne et Pays de la Loire, à titre expérimental, jusqu’au 31 juillet 2019.

Il a pour objet, selon le site de l’ESA (Epidémiosurveillance santé animale), de « mieux recenser les événements de santé observés dans les ruchers de la région ».

Selon le syndicat interrogé par l’AFP, l’interdiction prochaine, décidée la semaine dernière par la Commission européenne, de trois néonicotinoïdes « est une bonne nouvelle » mais reste « très insuffisant ».

« Ces trois produits étaient déjà soumis à un moratoire en France sur certaines cultures et certains agriculteurs les avaient déjà remplacés par un autre néonicotinoïde qui reste autorisé par l’Europe ».

Vous aimerez aussi...