La Rosp atteint un record….Savez vous ce que c’est?
(intéressement des médecins sur protocole de soins …Payé par la CNAM…Payé par votre argent)
Rémunération sur objectifs de santé publique
L’Assurance maladie a promis de verser la prime générique le 18 mai, en hausse de 23 % par rapport à 2016 !
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Les bonnes nouvelles sont toujours appréciables : avec 7 126 euros versés en moyenne par officine au titre de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) 2017 pour les génériques, c’est bel et bien près de 1 350 euros de plus que vous toucherez par rapport à l’année précédente, où 5 777 euros, toujours en moyenne, étaient tombés dans votre escarcelle. De quoi oublier le retard, systématique depuis 2015, du paiement de ces primes censé être effectif le 31 mars. En 2017, 163 millions d’euros ont donc été versés au réseau par l’Assurance maladie.
Ne pas baisser la garde
Si les analyses sont en cours, plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ces bons résultats : les performances des pharmaciens sur la rosuvastatine, le retrait du Levothyrox du calcul des taux de substitution… À noter que 487 officines, qui ont connu « une cessation d’activité ou un changement de numéro d’Assurance maladie au cours de la période de référence », précise l’Assurance maladie, ne seront payées que courant juin. Les caisses primaires devraient tenir informés les pharmaciens concernés dans les jours à venir. Preuve en tout cas que, lorsque la profession se mobilise pour substituer, les résultats sont au rendez-vous. Ne reste plus qu’à redoubler d’effort en 2018, notamment sur des molécules comme l’oxycodone, l’ézétimibe, l’ézétimibe/simvastatine, ainsi que la ligne « reste du répertoire », malgré les montants à la baisse prévus dans l’avenant n° 11 de juillet 2017 ! Rendez-vous en mai 2019 pour avoir le fin mot de l’histoire.
Par Laurent Simon
17 Mai 2018
Les partenaires conventionnels ont donné les premières tendances de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) pour 2017, qui devrait être versée fin avril aux médecins.
Sur les 29 indicateurs de la nouvelle ROSP introduite dans la convention médicale de 2016 (940 points), 17 n’existaient pas dans la précédente version (treize calculés et quatre déclaratifs). Et parmi les treize nouveaux indicateurs calculés, trois ont des résultats « très prometteurs », indique la CNAM (sans donner de chiffres) dans un document de travail que le « Quotidien » s’est procuré : dépistage du cancer colorectal, dépistage précoce de la maladie rénale chronique chez le patient diabétique et la prescription d’antibiotiques générateurs de résistance. D’autres items sont en progression : dépistage de la maladie rénale chronique chez le patient hypertendu, prescription de biosimilaire, dosage d’hormones thyroïdiennes ou encore de prescription de psychotropes chez la personne âgée.
D’anciens indicateurs continuent également de progresser – antibiothérapies des patients de 16 à 65 ans sans ALD, prescription d’anti-hypertenseurs dans le répertoire et traitement antiagrégant plaquettaire par aspirine.
Baisses prévues
Pour autant, plusieurs indicateurs sont en « baisse attendue », notamment sur le volet efficience (prescription dans le répertoire, efficience des prescriptions). La CNAM annonce aussi des indicateurs « pour lesquels les praticiens rencontrent des difficultés notamment pour certains suivis et dépistages ».
Ces changements feront baisser le montant de la rémunération 2017 de plus de 10 % par rapport à 2016, annonce la CNAM. La clause de sauvegarde prévue dans la convention sera donc déclenchée pour maintenir la rémunération globale versée au titre de la ROSP clinique, confirme le document. La moyenne de la rémunération 2016 des généralistes (hors bloc organisation du cabinet) était de 4 847 euros.
La CNAM s’est penchée sur deux indicateurs problématiques. Le premier concerne la part des patients traités par antivitamine K au long cours ayant bénéficié d’au moins dix dosages de taux de prothrombine (INR) dans l’année. Le code de biologie retenu pour le bon calcul de l’indicateur est le 127, c’est-à-dire le temps de Quick retenu en cas de traitement antivitamine K. Or, « certains laboratoires utilisent le code de biologie 126, le temps de Quick en l’absence de traitement antivitamine K », reconnaît la CNAM, soit par absence de mise à jour logicielle, soit à cause d’erreurs ponctuelles de saisie.
Le second indicateur concerne la part des patients traités par antidiabétiques ayant bénéficié d’une recherche annuelle de micro-albuminurie sur échantillon d’urines et d’un dosage annuel de la créatininémie. Là encore, la minoration est liée au code utilisé par les laboratoires de biologie médicale, qui facture celui de la protéinurie au lieu de celui de l’albuminurie, retenu pour l’indicateur.
Médecins traitants de l’enfant
La réunion de travail a aussi fait le point sur la ROSP du médecin traitant de l’enfant. En cumul, 2,2 millions d’enfants ont un médecin traitant déclaré au 31 décembre 2017. Dans 88 % des cas, ce dernier est un généraliste et dans 11 % des cas un pédiatre. En tout, ce sont plus de 44 000 praticiens qui sont déclarés comme médecin traitant d’un enfant. Ils toucheront cette ROSP spécifique à la fin du mois de juin 2018.
Concernant la ROSP des cardiologues, une modification intervient. Alors qu’un indicateur prévoit actuellement de limiter les traitements de certains antiagrégants plaquettaires (clopidogrel, Duoplavin, Prasugrel ou Ticagrelor) au-delà d’un an, les nouvelles recommandations de la Société européenne de cardiologie introduisent la possibilité de poursuivre le traitement plus d’un an. L’assurance-maladie indique être « en attente d’avis de la société française de cardiologie sur la pertinence du maintien de l’indicateur ».
Enfin, la ROSP des endocrinologues ayant été introduite dans un avenant conventionnel, une campagne de communication est prévue dans l’année. Les premiers versements auront lieu au cours du deuxième trimestre 2019.