Une campagne pointée du doigt. A l’occasion de la Journée européenne de l’obésité le 18 et le 19 mai, le Collectif national des associations d’obèses (CNAO) a relayé une campagne de sensibilisation, avec le soutien du gouvernement français. Mais, aux yeux de l’association de consommateurs Foodwatch, elle pose problème.

La raison ? «Elle culpabilise les consommateurs au lieu de cibler les vrais responsables que sont les industriels de la malbouffe».

Les différentes affiches qui mettent en lumière des personnes en surpoids sont ponctuées d’injonctions diverses : «Bougez votre corps pour être au coeur de votre santé» ou encore «mangez équilibré et avec plaisir».

Certes, et Foodwatch le reconnaît, «bouger est bon pour la santé».

LE DÉFI DE LA LOI AGRICULTURE ET ALIMENTATION

Mais, avec ces conseils le CNAO individualise un problème qui est en fait sociétal. L’obésité constitue pour Foodwatch un défi de civilisation.

L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) rappelait d’ailleurs à l’occasion du 18 mai que l’obésité touchait plus de 650 millions de personnes dans le monde.

Un nombre en constante augmentation, puisque selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 13% d’adultes dans le monde étaient obèses en 2014, ils étaient deux fois moins en 1980.

L’organisme Foodwatch exhorte donc les pouvoirs publics à se saisir de la loi Agriculture et alimentation  actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, afin de «réglementer la publicité et le marketing des produits alimentaires trop sucrés, trop gras, trop salés qui ciblent les plus jeunes.»