Lévothyrox : la présidente de l’AFMT appelle à la démission d’Agnès Buzyn !

Paris, le vendredi 15 juin 2018 – « Notre Association est prudente. Nous avons suffisamment dénoncé la légèreté avec laquelle le Lévothyrox « NF » a été mis sur le marché avec des études réduites au minimum pour affirmer que l’étude que nous avons (coûteusement) fait réaliser suffit, à elle seule, à expliquer les dysfonctionnements thyroïdiens qui ont été massivement observés », pouvait-on lire hier dans le communiqué de l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT). L’organisation évoquait alors les résultats déroutants d’un laboratoire américain, dont elle n’a pas précisé le nom, dont la chromatographie aurait révélé pour deux boîtes de Levothyrox nouvelle formule la présence d’un second pic, outre celui de levothyroxine, second pic qu’il attribuait potentiellement à la dextrothyroxine. Bien que « prudente » (sic), l’AFMT jugeait nécessaire que les pouvoirs publics diligentent « en urgence »  de nouvelles études. L’idée d’un « retrait » du médicament sur la base des résultats très parcellaires cités par l’AFMT n’était pas avancée.

Digne ?

Aujourd’hui, la « prudence » connaît une autre logique. La présidente de l’AFMT, Chantal L’Hoire, réclame sur France Info le retrait du médicament par principe de précaution. Elle souhaite par ailleurs que le ministère de la Santé reconnaisse l’existence d’une véritable « crise sanitaire ».
D’une manière plus précise, Chantal L’Hoire considère qu’Agnès Buzyn n’a plus « sa place » au ministère de la Santé et souhaite sa démission. Pour justifier une telle révolution, Chantal L’Hoire s’insurge en estimant qu’une telle crise « dans un pays qui se dit scientifique, ce n’est pas digne ».
D’aucuns considéreront au contraire que dans « un pays qui se dit scientifique » refuser de prendre des décisions graves sur la seule foi de résultats dont la présentation manque singulièrement de solidité n’est pas un si mauvais signe.

Aurélie Haroche

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