– Sciences Le centre Cyclhad, près de Caen, accueille ses premiers patients atteints de cancers

Santé

Mercredi 1 août 2018 à 20:58Par Jean-Baptiste MenanteauFrance Bleu Normandie (Calvados – Orne)

Les deux premiers patients, atteints de tumeurs cérébrales, sont arrivés mardi 31 juillet au centre Cyclhad, à Hérouville Saint-Clair. Ils seront traités par protonthérapie. Une technique plus précise et moins risquée qu’une radiothérapie par rayons x.

Le Proteus One permet d'irradier le patient de protons sans risquer d'atteindre les tissus sains.
Le Proteus One permet d’irradier le patient de protons sans risquer d’atteindre les tissus sains. © Radio France – Jean-Baptiste Menanteau

Hérouville-Saint-Clair, France

Une table robotisée autour de laquelle tourne à 220 degrés un bras télescopique de 120 tonnes. Le Proteus One est une machine impressionnante, protégée par des murs de quatre mètres d’épaisseurs. Les deux premiers patients, atteints de tumeurs cérébrales, sont arrivés mardi 31 juillet au centre Cyclhad, qui abrite le Proteus One, à Hérouville Saint-Clair, près de Caen.

A raison d’une séance par jour, pendant 3 à 7 semaines, les patients seront irradiés par des protons. Cette technique, la protonthérapie, permet de préserver les tissus sains avoisinants.

Une technique plus précise et moins risquée

« C’est important pour les patients dont les tumeurs sont situées près d’organes critiques, qu’il faut épargner, notamment pour les enfants et les adolescents », explique Marc-André Mahé, directeur du Centre Baclesse, à Caen, qui assure une prise en charge en amont de ces patients.

A terme, la pédiatrie devrait représenter un tiers des patients accueillis au centre Cyclhad. Une patientèle plus sensible aux effets d’une radiothérapie par rayons x et pour laquelle la protonthérapie présente moins de risque pour les tissus en plein développement.

Une deuxième machine, le Cyclone 400

Caen est la troisième ville en France à être capable de traiter des tumeurs par protonthérapie, après le centre de Nice, et celui d’Orsay, en région Île-de-France.  Le coût total du projet est de 129 millions d’euros, dont 76,5 millions pour le Proteus One.

Et ce n’est pas tout. Le Proteus One n’occupe qu’un cinquième du bâtiment. L’espace actuellement inutilisé devrait servir à accueillir le Cyclone 400, une autre machine, pour permettre de traiter d’autres types de tumeurs, notamment celles résistantes aux protons. Une technique dite de carbonethérapie, qui devrait être appliquée en 2023. Une première en France.

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