Impôts et cotisations sociales : une facture de 1 000 milliards payée par les Français

>Économie|Le Parisien|13 octobre 2018, 8h45|28
Le taux des prélèvements obligatoires a atteint 45,3 % en 2017. LP/Olivier Corsan

Les recettes fiscales ont progressé en 2017 en partie grâce à la croissance économique.

Les baisses d’impôts de 6 milliards d’euros promises par le gouvernement dans le futur budget 2019 risquent bien de passer inaperçues. Jamais les cotisations sociales et les impôts payés par les Français n’ont atteint un tel niveau.

Selon le rapport de Joël Giraud, le député d’En Marche, dévoilé parles Echos, les impôts et cotisations sociales payés par les Français ont franchi la barre des 1 000 milliards d’euros, plus exactement 1 038 milliards en 2017.

Et ce n’est pas terminé : ils pourraient atteindre 1 057 milliards d’euros en 2018 et 1 070 milliards en 2019. A titre de comparaison, en 2002, ces prélèvements ne dépassaient pas les 670 milliards d’euros.

Dans le détail, ces ponctions de l’Etat et des collectivités proviennent notamment de l’impôt sur le revenu pour 73 milliards d’euros, de la TVA pour 152 milliards d’euros, de la taxe sur les carburants (17,2 milliards d’euros), 35, 7 milliards pour l’impôt sur les sociétés, 106,9 pour la CSG-CRDS ou encore des 384,5 milliards d’euros pour les cotisations sociales, 19,3 milliards de la taxe d’habitation, 34 milliards d’euros de la taxe foncière…

En pourcentage du produit intérieur brut (PIB), le taux de prélèvements obligatoires a atteint en 2017, selon le député, son « point le plus haut » avec 45,3 % du PIB.

Les cotisations sociales ont pesé pour 37 % des prélèvements obligatoires et les impôts pour 63 %.

Hausse des recettes grâce à la croissance économique

Pour expliquer cette hausse des rentrées fiscales, plusieurs éléments sont mis en avant par le député. Sur le principe, plus l’activité économique dans le pays est forte, plus les recettes fiscales rentrent dans les caisses de l’Etat.

Avec une croissance de 1,7 %, les recettes supplémentaires devraient se situer aux alentours des 30 milliards d’euros. Cependant, l’Etat va faire un geste en baissant les impôts de l’ordre de 10 milliards.

Néanmoins, si ces recettes fiscales sont en hausse, la France est l’un des pays en Europe où la dépense publique (éducation, santé, retraites…) est plus élevée par rapport à nos homologues européens. En 2017, le niveau des dépenses publiques en France a atteint 1 291 milliards d’euros, soit 40 000 € par seconde.

Dans ces conditions, des mesures d’économie sont nécessaires sous peine de voir le déficit continuer de progresser. En 2017, la dette publique française a continué à augmenter pour atteindre 2 218,4 milliards d’euros.

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