Lot-et-Garonne : sa compagne et son bébé meurent après l’accouchement

VU DANS LA PRESSE – Un Lot-et-Garonnais a déposé plainte contre X après le décès de sa compagne et de son bébé après l’accouchement. Il témoigne dans la Dépêche du midi.
Un bébé de six mois dans une maternité (illustration)
Un bébé de six mois dans une maternité (illustration)Crédit : DIDIER PALLAGES / AFP
Thomas Pierre
Thomas PierreJournaliste

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PUBLIÉ LE 15/01/2019 À 03:29 MIS À JOUR LE 15/01/2019 À 03:33

Marc d’Angelo a vécu un véritable drame. En septembre dernier, ce Lot-et-Garonnais a perdu tour à tour sa femme après son accouchement, puis son bébé. Il veut aujourd’hui connaître les circonstances tragiques qui ont conduit à ces deux morts et a décidé de déposer plainte contre X. Le père de famille s’en explique dans les colonnes de la Dépêche du midi, soupçonnant une « erreur médicale » commise par le Pôle de Santé du Villeneuvois (PSV). 

Depuis qu’elle s’était déclarée en décembre 2017, la grossesse de Sandra se déroulait normalement, explique-t-il. Avec un terme prévu pour le 3 septembre, elle se plaint pourtant dès le mois d’août de douleurs. « Elle va voir la sage-femme et tout rentre, ou presque, dans l’ordre. Mais elle avait toujours mal », raconte-t-il. À la date prévue, le couple se rend donc au PSV. La jeune femme se plaint encore de nombreuses douleurs. Mais les médecins refusent de procéder à un contrôle. « Sur le monitoring, les données étaient normales », dit Marc. 

L’accouchement est finalement prévu pour le 8 septembre. De retour au PSV, « elle est mise sous perfusion afin d’accélérer le travail et le monitoring est toujours normal. Elle se sent alors très fatiguée et souffre beaucoup », explique son compagnon à la Dépêche du midi. Un calmant lui est administré ainsi qu’une péridurale. Sandra a aussi une « forte fièvre, 38,9 °C ».À lire aussi

« Je l’ai vu mourir dans mes bras »

La situation se complique alors rapidement. « On lui injecte alors un autre produit pour faire baisser la fièvre. Le gynécologue arrive, examine Sandra, longuement et l’air soucieux. Il prépare alors des forceps pour que le bébé sorte enfin », se souvient Marc.

Après être sorti de la salle de travail quelques instants, il revient et constate que « les sages-femmes sont à quelques mètres du lit, l’air soucieux ». Marc se précipite auprès de sa compagne : « elle a extrêmement froid. Il y a du sang partout ». Et ce n’est pas tout, les médecins lui apprennent que sa fille, tout juste née, doit être transférée au CHU de Bordeaux. 

Sandra est alors au plus mal. « Ses lèvres sont bleues, elle ne me parle plus. Quand je me retourne vers le moniteur, je vois que son rythme cardiaque baisse fortement », relate-t-il. « Les médecins s’activent alors, prodiguent un long massage cardiaque. Mais comme elle a perdu beaucoup de sang et que la transfusion n’est pas encore en place, cela ne sert à rien. (…) Et je l’ai vu mourir dans mes bras », témoigne-t-il. 

Mais la tragédie n’est pas terminée. Le 11 septembre, le CHU l’informe que son bébé vient de mourir. En cause : « Un problème dû à l’accouchement et à un manque d’oxygène. Tous ses organes vitaux étaient atteints », lui dit-on. Marc veut désormais comprendre comment un tel drame a pu arriver, en déposant plainte contre X, « afin que toute la lumière soit faite sur ce que je pense être une grossière erreur médicale« , explique-t-il

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