Une expertise pour savoir s’il y a des impuretés dans le Lévothyrox

L’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) demande aux autorités sanitaires de lancer une « expertise scientifique indépendante » pour identifier des « impuretés » présumées dans les comprimés de la nouvelle formule du Lévothyrox.Mis en ligne le 27/06/2019 à 21:57

Une expertise pour savoir s’il y a des impuretés dans le Lévothyrox

L’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) a demandé jeudi 27 juin aux autorités sanitaires de lancer une « expertise scientifique indépendante » pour identifier des « impuretés » présumées dans les comprimés de la nouvelle formule du Lévothyrox, datant de 2017.

Ces impuretés pourraient être à l’origine des effets indésirables ressentis par de très nombreux malades – douleurs musculaires, fatigue, céphalées, troubles digestifs… –, ont indiqué lors d’une conférence de presse Chantal L’Hoir, la présidente de l’AFMT et son conseil scientifique constitué de l’ancien député Gérard Bapt, et de l’ancien biologiste Jacques Guillet. « Il est nécessaire d’identifier ces impuretés pour savoir si elles sont en cause », a insisté Gérard Bapt.

Sur la base des dernières analyses, « il n’est plus possible de considérer les lots ancienne formule et nouvelle formule, ni même les lots nouvelle formule entre eux, comme équivalents », analyse l’AFMT. « Il convient donc de pousser plus loin les analyses pour identifier précisément les impuretés », selon l’association, qui appelle « les autorités à entendre enfin les arguments de l’AFMT et à ouvrir une expertise scientifique indépendante ».

Les lots 2017 du Lévothyrox ne sont plus disponibles sur le marché, selon l’AFMT dont la requête se justifie par des « décès dont on soupçonne qu’ils puissent être la conséquence » de ces lots.

L’étude de 2018 ne laisse pas voir de danger

Une étude de pharmaco-épidémiologie, annoncée en décembre 2018 par le ministère de la Santé, n’a pas mis en évidence d’augmentation de problèmes de santé graves (décès, hospitalisations, arrêts de travail…) en lien avec le passage à la nouvelle formule (NF) du Levothyrox en France.

Jeudi soir, le laboratoire Merck a réagi dans un communiqué de presse envoyé à l’AFP, déplorant « que de nouvelles allégations de « supposées impuretés » jettent à nouveau, et sans aucune preuve scientifique, le doute sur la nouvelle formule du Levothyrox ». « Nous démentons formellement toute modification de la nouvelle formule du Levothyrox depuis sa mise sur le marché en France en mars 2017 », précise ce texte, citant la pharmacienne responsable de Merck France, Valérie Leto.

Selon des chiffres officiels, quelque 31.000 patients (sur un total de 2,2 millions) se sont plaints d’effets indésirables.

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