Pau : ils se mobilisent contre le nouveau Levothyrox
Malades, proches organisaient un rassemblement ce mardi matin devant l’Agence régionale de santé, à Pau
Ils étaient une dizaine ce mardi matin devant la délégation départementale de l’Agence régionale de santé (ARS) à Pau pour protester contre la nouvelle formule du Levothyrox mise en place en 2017. Il y a deux ans, des patients traités au Levothyrox pour des troubles de la thyroïde ont décrit des symptômes douloureux et handicapants. « J’ai eu des maux de tête catastrophiques et des pertes de mémoire inquiétantes. Au travail, j’envoyais deux fois le même e-mail à mes collègues », confie Alain, 61 ans.
Des malades s’approvisionnent en Espagne
Une motion a été déposée dans plusieurs ARS de France. « On espère avant tout un retour à l’ancienne formule », déclare Fabienne, 63 ans. Pour pallier ce manque, les malades qui vivent à proximité de la frontière s’approvisionnent en Espagne.
Pour rappel, le ministère de la Santé avait commandé une vaste étude à l’Agence du médicament pour évaluer les conséquences du passage à la nouvelle formule du Levothyrox en France. Le rapport final était tombé le jeudi 13 juin : l’étude n’a pas mis en évidence d’augmentation de « problèmes de santé graves » en lien avec le « nouveau » Levothyrox.La rédaction vous conseille
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Pour continuer la lutte, le 11 juillet prochain, à la salle Jean-Bruno de Pau, une réunion est prévue avec le Docteur Gérard Bapt, ancien député, spécialiste des questions de santé publique (affaire Médiator…) et médecin-conseil de l’Association française des malades de la thyroïde.
Le Docteur Gérard Bapt avait assisté à la première réunion du collectif de « Victimes du nouveau Levothyrox 64 », qui venait alors de se créer, en janvier 2018.