COMMUNIQUE DE PRESSE (le 7 janvier 2020)
Attention DANGER !!! La santé de 122 000 patients menacée par le projet de retrait en 2020 de « l’EUTHYROX », un médicament qui leur convient.
– MERCK et l’ANSM, ceux-là même qui en 2017 avaient été co-responsables de la crise sanitaire du Lévothyrox tentent de récidiver. Cette fois ils veulent retirer du marché français « l’EUTHYROX » (le nom allemand du « Lévothyrox ancienne formule ») un médicament qui convient bien à 122 000 patients qui l’ont choisi pour échapper aux Effets Indésirables de la « Nouvelle Formule .
– En l’absence de tout argument médical pour justifier un tel « retrait », ils se limitent à affirmer, contre toute évidence, que « le volume de production d’Euthyrox par le laboratoire Merck ne permettra plus d’assurer un approvisionnement constant en 2020 » alors même que MERCK KGaA, leader mondial du marché de la Lévothyroxine, continue à produire et à distribuer massivement l’Euthyrox dans le monde.
– La réalité ce n’est pas que MERCK KGaA « ne peut pas » continuer à fournir le marché Français, mais qu’il « ne le veut pas » !!!, pour des raisons de stratégie commerciale et financière qui lui sont propres et qu’il fait prévaloir ses propres intérêts sur la santé des malades.
– Car on sait de longue date que toute « substitution » d’une spécialité de Lévothyroxine par une autre risque de déclencher des « Effets Indésirables » imprévisibles en termes de nature, de fréquence et de gravité chez un certain nombre des patients concernés. On sait aussi qu’aucune des « alternatives disponibles » ne présente « d’amélioration du service médical rendu ». En clair aucun bénéfice avéré.
– C’est pourquoi l’HAS a écrit en mars 2019 que « « Pour des personnes traitées bien équilibrées et sans effet indésirable, il n’y a pas lieu de changer de traitement».
Tel est bien le cas pour les 122 000 patients français concernés, plus ceux qui se fournissent à l’étranger, qui dans leur quasi totalité sont bien équilibrés cliniquement et biologiquement et que l’on menace de forcer à changer de traitement avec tous les risques que cela comporte et sans aucun bénéfice pour eux.
– Le « 7ème Comité de Suivi de la Lévothyroxine » qui se tiendra mercredi 8 janvier de 10h30 à 12h30 au Ministère de la Santé va devoir se prononcer sur ce projet :
– Nul ne nous semble pouvoir contester que la balance « Bénéfices (nuls) / Risques (avérés) » d’une telle substitution soit négative. Et donc qu’elle est contraire aux principes de la « sécurité sanitaire » due aux patients.
– Nous rappelons que la crise sanitaire liée à la substitution « AF/NF » est toujours inexpliquée, qu’elle fait l’objet d’une enquête pénale approfondie et que la sagesse voudrait que les promoteurs ou les soutiens d’une « nouvelle substitution de masse » réfléchissent à 2 fois avant de faire prendre quelque risque que ce soit à 122 000 malades. Car ce faisant ils engageraient leur propre responsabilité et que, en cas d’incidents, nul ne pourra dire « qu’il ne savait pas ».
Pour l’AFMT, principale et plus ancienne Association agréée de malades de la Thyroïde, il est encore temps de faire obstacle à ce projet. C’est pourquoi nous demandons à Mme la Ministre des Solidarités et de la Santé de décider d’un « MORATOIRE » sur sa mise en œuvre pour permettre de faire évaluer, par une instance impartiale, la justification, ou non, d’un tel retrait.
– Dans l’attente MERCK devra s’engager à éviter toute rupture d’approvisionnement et à constituer un « stock disponible » correspondant à 6 mois de consommation.– L’AFMT demandera un rendez vous à Madame la Ministre pour s’en entretenir avec elle . Et elle mobilisera non seulement les patients concernés et leurs familles mais, au-delà, tous ceux qui veulent que les impératifs de la santé publique l’emportent sur la logique financière de l’industrie.